Jardin

Pour ou contre la taille hivernale des arbres fruitiers ?

En ce début de mois de mars, la taille hivernale des arbres fruitiers touche à sa fin. D'aucuns diraient qu'elle touche à sa fin de manière plus générale, car cette pratique, souvent facultative, peut être avantageusement remise à plus tard, en tout cas dans les jardins amateurs.

Tout comme il ne faut pas confondre professionnel et amateur, spécialiste et dilettante, maître-queux et popotier, maître de chai et boit-sans-soif, il ne faut pas confondre arboriculteur professionnel et jardinier amateur. Car quand le gagne-pain de l'un n'est que le loisir de l'autre, les impératifs divergent. Si la taille hivernale est un pilier indiscutable de l'arboriculture, rendue nécessaire par les contingences de place, de rendement et de temps, il n'en va pas de même dans les jardins, où la recherche de la simplicité prime souvent sur le reste.

Tailler pour quoi ?

Il existe deux raisons principales qui justifient la taille des arbres fruitiers. La première est de maintenir la ramure de l'arbre à des dimensions acceptables afin de faciliter la récolte et de réduire son encombrement. La deuxième est d'avoir un impact sur la production et le rendement en augmentant le nombre et le volume des fruits. C'est également une manière d'endiguer le phénomène d'alternance, qui se caractérise par des productions en dents de scie d'une année sur l'autre. Cependant, il est important de comprendre qu'un arbre n'a pas besoin d'être taillé pour fructifier.

Une taille vraiment nécessaire ?

La taille est indispensable sur les arbres palissés, menés en palmette ou en espalier dont la forme et la mise à fruit sont très particulières. Elle l'est éventuellement sur les arbres greffés sur « francs » dont la croissance est vigoureuse et qui sont souvent sujets à l'alternance. Mais il s'agit là de cas particuliers. Depuis longtemps déjà, la plupart des arbres fruitiers destinés aux jardiniers amateurs sont greffés sur des porte-greffes « nanifiants », destinés à limiter l'expansion de la ramure et favoriser une première mise à fruit précoce. Pour ces sujets, désormais majoritaires dans les jardins, la taille annuelle n'est pas obligatoire.

À la bonne saison

La taille des fruitiers se pratique traditionnellement durant la période hivernale, au moment où les arbres sont au repos végétatif, ce qui limite les écoulements de sève et donc, a priori, évite l'affaiblissement de l'arbre. En revanche, cette absence de sève augmente la menace des maladies pour qui les plaies de taille sont des portes d'entrée béantes. Voilà pourquoi il est recommandé de pratiquer des traitements fongicides après les tailles d'hiver.

Tailler en vert

De plus en plus de jardiniers préfèrent désormais tailler les arbres fruitiers « en vert », c'est-à-dire au moment où ils sont en pleine végétation. En effet, le fameux écoulement de sève semble avoir plutôt des vertus cicatrisantes qui cautérisent rapidement les plaies et empêchent naturellement la pénétration des maladies. De plus, en mai, juin ou juillet, il est beaucoup plus simple de « lire » l'arbre. Les rameaux se sont développés, les fruits sont apparus, il n'est plus besoin de reconnaître les bourgeons à fleurs de ceux à fruits, ou d'anticiper la future forme de l'arbre. Bref, la taille est rendue plus accessible au commun des mortels.

Benoit Charbonneau
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