Après avoir redéfini les bases du FPS nerveux avec le reboot de 2016 et complexifié sa formule dans Doom Eternal, la mythique série revient avec The Dark Ages, un épisode qui opère un virage audacieux sans renier son ADN brutal. Fini les cabrioles frénétiques et la gestion de ressources à la milliseconde : ici, la verticalité laisse place à la pesanteur, et le Slayer troque ses doubles sauts pour une imposante présence au sol, armé d'un bouclier aussi défensif que destructeur.
Cette nouvelle approche transforme radicalement la boucle de gameplay, misant davantage sur le duel frontal, les parades millimétrées et les contre-attaques explosives que sur la fuite en avant. Le rythme y gagne en densité ce qu'il perd en vélocité, avec des affrontements où chaque coup porté résonne comme une cloche d'église dans une cathédrale de chair démoniaque.
Visuellement, l'univers embrasse une esthétique médiévale teintée de dark fantasy, renforcée par une direction artistique inspirée, où Lovecraft côtoie les gravures de Gustave Doré. Malgré ces quelques errements (séquences en dragons, narration médiocre) Doom: The Dark Ages réussit son pari : offrir une relecture musclée et rafraîchissante d'un classique, tout en prouvant que même les légendes peuvent encore évoluer.
Doom: The Dark Ages, PC, PS5, Xbox Series, 70 €.