Sept ans après le succès phénoménal de la Switch, Nintendo dévoile enfin sa remplaçante. La Switch 2 mise sur une évolution mesurée, un catalogue solide et un positionnement tarifaire qui fait déjà débat.
Sept ans après avoir redéfini le paysage du divertissement interactif en mariant console de salon et machine nomade, la Nintendo Switch première du nom s'apprête à céder sa place, en ayant dépassé toutes les espérances en termes de ventes (150 millions). Le long silence qui entourait sa succession a pris fin avec la présentation officielle de sa descendante, la Switch 2. Les contours de cette héritière se dessinent enfin, révélant ses ambitions techniques, ses fonctionnalités inédites, son catalogue de lancement, qui aura lieu le 5 juin prochain, et un positionnement tarifaire qui ne manque pas de faire débat.
Le retour de la reine
Nintendo a opté pour une évolution mesurée, capitalisant sur la formule gagnante de son aînée. Esthétiquement, la filiation est évidente, bien que la nouvelle venue arbore des lignes légèrement affinées. Le changement le plus notable saute aux yeux : l'écran passe à une diagonale plus généreuse de 7,9 pouces, offrant une résolution Full HD (1080p) native pour une image plus nette et détaillée en mode portable. Toutefois, les espoirs d'un écran OLED généralisé dès le lancement sont douchés ; Nintendo réservant cette technologie, du moins pour l'instant, à d'éventuelles déclinaisons futures et optant ici pour une dalle LCD de bonne facture, compatible HDR. C'est tout de même une première déception... Sous cette coque familière, la capacité de stockage interne fait un bond appréciable, passant à 256 Go, doublant l'espace disponible sur les modèles précédents – un minimum vital face au poids croissant des jeux modernes. Les manettes Joy-Con, emblématiques mais parfois critiquées, ont été repensées. Elles s'attachent désormais magnétiquement à la console, promettant une fixation plus fiable, tandis que leur ergonomie a été revue avec des boutons de tranche SL et SR plus proéminents et des sticks analogiques annoncés comme plus robustes. L'apparition d'un nouveau bouton C qui permet de lancer facilement des conversations vocales ou vidéo et de partager ses sessions de jeu avec ses amis, intégrant ainsi plus nativement une dimension sociale.
Catalogue au prix fort
La Nintendo Switch 2 s'avance avec un catalogue initial intéressant. Comme le veut la tradition, Mario Kart est de la partie avec Mario Kart World, un titre de lancement incontournable qui promet déjà des courses endiablées jusqu'à 24 pilotes. Les exclusivités Nintendo ne s'arrêtent pas là : un tout nouveau Donkey Kong Bananza en 3D (attendu le 17 juillet 2025) marque le retour très attendu du primate, tandis que Hyrule Warriors: Age of Imprisonment (hiver 2025) racontera une histoire inédite dans l'univers Zelda. Kirby Air Riders (2025) et, plus inattendu, The Dusk Bloods (2026), un titre PvPvE multijoueur signé FromSoftware, complètent ce tableau prometteur. Mais la vraie surprise vient peut-être de l'arrivée massive d'éditeurs tiers avec des portages ambitieux : Cyberpunk 2077 : Ultimate Edition, Hogwarts Legacy, Hitman World of Assassination Signature Edition, Street Fighter 6 et même Sid Meier's Civilization VII sont annoncés dès le 5 juin 2025, rejoints plus tard par Star Wars Outlaws, Borderlands 4 ou encore Final Fantasy VII Remake Intergrade. En outre, la rétrocompatibilité avec les anciens jeux Switch est bien confirmée, mais attention, les cartes MicroSD utilisées sur la Switch originale ne seront pas compatibles avec le nouveau modèle. L'écosystème global représente également un coût non négligeable : la nouvelle manette Pro est affichée à 59,99 €, la caméra USB-C dédiée à GameChat à 49,99 $ (environ 50-60 €), et un ensemble Dock supplémentaire (avec adaptateur et câble) à 109,99 $. Enfin, l'accès aux fonctionnalités en ligne, y compris le nouveau GameChat, reste conditionné à l'abonnement payant Nintendo Switch Online, une dépense récurrente à prendre en compte et qui s'ajoute à l'exorbitant prix de départ fixé à 470 €. La Switch 2 n'a pas fini de faire parler d'elle.