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Surexposition des enfants aux écrans : un rapport, remis au président de la République, propose des restrictions drastiques

Pas d'écran avant 3 ans, pas de téléphone portable avant 11 ans, interdiction des réseaux sociaux au moins de 15 ans... le rapport À la recherche du temps perdu, remis le 30 avril dernier au président de la République, formule des propositions choc pour lutter contre la surexposition des enfants aux écrans.

Un rapport inquiet et des propositions à prendre en compte rapidement : c'est ce que contient le document de 125 pages qui a été remis le 30 avril dernier au président de la République par un comité de dix experts. Intitulé « À la recherche du temps perdu », cet opus sans précédent dresse un constat préoccupant de l'exposition des enfants aux écrans et formule des recommandations concrètes, allant jusqu'à des restrictions pour y remédier.

Une nocivité qui fait concensus

Le rapport met en lumière les risques pour la santé et le développement des enfants liés à une exposition excessive aux écrans. Les experts soulignent qu'il existe un consensus très net sur les effets négatifs, directs et indirects, des écrans sur le sommeil, la sédentarité qui favorise le surpoids et l'obésité, ainsi que sur la myopie. Ils insistent particulièrement sur la nécessité d'être vigilant quant aux effets des écrans sur les enfants les plus jeunes, dont le cerveau est en plein développement. Le rapport met également en garde contre l'usage excessif des écrans par les enfants présentant des vulnérabilités préexistantes, notamment en matière de santé mentale, comme la dépression et l'anxiété. L'exposition des enfants et des adolescents à des contenus inappropriés, notamment pornographiques et violents, est également jugée alarmante par les experts. Le rapport pointe du doigt les dangers directs auxquels sont confrontés les jeunes utilisateurs, tels que le cyberharcèlement et la pédopornographie. Les auteurs s'inquiètent de l'accès facilité à ces contenus choquants, qui peuvent avoir des conséquences délétères sur le développement psychologique et affectif des enfants. Cette exposition précoce et non encadrée soulève de sérieuses questions quant à la protection de l'innocence et de l'intégrité mentale des plus jeunes face à un univers numérique parfois violent et hypersexualisé. Certes, le comité d'étude reconnaît que les différents outils numériques permettent un accès plus grand et égalitaire à la connaissance, mais « après trois mois de travaux, la commission a acquis la conviction qu'elle devait assumer un discours de vérité pour décrire la réalité de l'hyper connexion subie des enfants et des conséquences pour leur santé, leur développement, leur avenir, pour notre avenir aussi… Celui de notre société, celui de notre civilisation, et peut-être même celui de notre humanité. » Le ton est grave. Les experts pointent vigoureusement « les stratégies de captation de l'attention des enfants » mises en place par certains acteurs du web et se disent « alarmés par certaines représentations, de la femme par exemple ».

De mesures drastiques

Face à ce constat alarmant, le rapport formule des propositions concrètes pour reprendre le contrôle et mieux protéger les enfants. Les scientifiques préconisent d'adapter l'usage des écrans en fonction de l'âge, avec notamment l'interdiction des écrans avant 3 ans et un accès très limité jusqu'à 6 ans. Ils recommandent également de ne pas donner de téléphone portable avant 11 ans et de proposer un smartphone sans accès aux réseaux sociaux à partir de 13 ans. Le document, qui a consigné les recherches de près de 130 chercheurs, suggère de réguler davantage les acteurs économiques en exigeant qu'ils démontrent l'absence d'effets nocifs avant la mise sur le marché de leurs produits et en imposant des paramétrages par défaut plus protecteurs. Les experts insistent aussi sur la nécessité de renforcer l'éducation au numérique dès l'école primaire, d'adapter les rythmes scolaires pour favoriser le sommeil et les activités physiques, et de promouvoir la déconnexion en instaurant des espaces « zéro écran » dans l'espace public. Ces préconisations, transmises à Emmanuel Macron, qui a fait de ce combat une cause importante, devraient entraîner des mesures concrètes.

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