Santé

Apnée du sommeil : quand la nuit nous submerge

Véritable fardeau nocturne, l'apnée du sommeil entraîne notamment une fatigue constante et des maladies cardiovasculaires. Mais malheureusement, il n'existe pas de traitement miracle…

Rien de pire que de mal dormir ! Un bon sommeil est en effet la clé d'une santé de fer. Alors, quand les nuits sont perturbées, c'est le corps et l'esprit qui en pâtissent. Fatigue constante, somnolences au cours de la journée et difficulté à se concentrer, l'apnée du sommeil fait partie de ces tracas nocturnes qui nous mettent à plat. Petit point sur ce syndrome qui empêche de bien se reposer…

Quand le pharynx fait des siennes

L'apnée du sommeil se manifeste en effet par des interruptions répétées et incontrôlées de la respiration dès que l'on sombre dans les bras de Morphée. Concrètement, les muscles des parois du pharynx se relâchent, ce qui bloque le passage de l'air et provoque des petites vibrations qui créent un ronflement. Cette interruption de la respiration dure de 10 à 30 secondes, parfois plus, et se répète au moins cinq fois par heure de sommeil. Cela entraîne des microréveils dont le dormeur n'a pas conscience, mais qui lui permettent d'ouvrir la trachée et donc de respirer normalement jusqu'au prochain épisode d'apnée…

Bien que tout se passe inconsciemment, l'apnée du sommeil a de vraies conséquences : elle provoque une fatigue intense, des somnolences diurnes, des troubles de la mémoire et de la concentration. Plus grave, il en résulte aussi parfois des pathologies cardiovasculaires, potentiellement mortelles.

L'âge, plus gros facteur de risque

Si l'apnée du sommeil touche rarement les plus jeunes, elle reste un vrai fléau pour les plus de 65 ans. Plus de 30 % d'entre eux en souffriraient, notamment les hommes. L'âge est donc le premier facteur de risque. En effet, le vieillissement est associé à une perte de souplesse des voies aériennes respiratoires, ce qui fragilise indéniablement le pharynx.

L'obésité ou le surpoids favorisent également l'apnée du sommeil car elle est parfois associée au syndrome métabolique ou au diabète. C'est la présence de dépôts graisseux le long du pharynx qui entraînent un rétrécissement du conduit respiratoire. Enfin, bien que la science n'ait jamais identifié un gène du syndrome de l'apnée du sommeil, il existerait néanmoins des prédispositions familiales.

Microréveils mais maxi-gêne

Outre les petits tracas précédemment évoqués, les microréveils provoqués par l'apnée du sommeil sont sources d'irritabilité et engendrent une baisse de la libido. Ce syndrome est d'autant plus dangereux qu'en provoquant des endormissements involontaires, il entraîne des risques importants d'accidents, notamment sur la route.
Responsable de troubles cardiovasculaires, d'hypertension ou encore de diabète de type 2, l'apnée du sommeil n'est pas à prendre à la légère, au risque de subir un arrêt cardiaque, un infarctus ou encore un AVC.

Diagnostic et traitements

C'est la fatigue et les somnolences qui sont souvent à l'origine d'une consultation médicale. Pour détecter une apnée du sommeil, le patient se rend généralement dans un centre spécialisé. Deux méthodes différentes permettent de poser un diagnostic. La première est la polygraphie ventilatoire nocturne. Elle consiste à enregistrer la respiration durant six heures à l'aide d'un capteur nasal. La polysomnographie, elle, est un examen beaucoup plus complet qui permet de capter les rythmes électriques qui proviennent du corps. Cette technique repose en fait sur une batterie d'examens qui renseigneront avec précision le degré de sévérité de l'apnée du sommeil.
Côté traitements, si ce syndrome est lié à une surcharge pondérale, un régime sera nécessaire. Une réduction de 10 à 15 % du poids peut réduire l'apnée du sommeil. Mais la ventilation en pression positive continue reste le traitement de référence. Celle-ci consiste à porter la nuit un masque relié à une machine qui administre de l'air en pression continue. Efficace mais contraignant ! Un autre appareil amovible, l'orthèse buccale, moulée sur les mâchoires du patient, permet d'étirer quelque peu le pharynx et donc d'améliorer la respiration. Enfin, dans de rares cas, la chirurgie peut être nécessaire, notamment lorsque la personne dispose de trop grosses amygdales ou d'une trop petite mâchoire.

M.K.
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