Gare au jeûne intermittent - Minizap Pays Voironnais
Santé

Gare au jeûne intermittent

Si les mérites du jeûne intermittent n'en finissent pas d'être loués, il semblerait qu'il ne soit pas bon de s'y adonner à tout âge. Chez les adolescents, cette pratique alimentaire consistant à ne manger que durant certains horaires fixes pourrait en effet avoir des effets négatifs sur la santé à long terme, et notamment augmenter le risque de développer un diabète de type 2. C'est du moins le cas chez les souris, d'après une étude menée sur les rongeurs par l'Institut du diabète et du cancer à l'Helmholtz Center de Munich, parue le 14 février dans la revue Cell Reports.

Une altération de la production d'insuline

Les chercheurs ont soumis différents groupes de souris, âgés de 2 mois (ados/jeunes), 8 mois (adultes) et 18 mois (seniors), à un rythme d'un jour de jeûne tous les 3 jours. Résultat ? Si chez les rongeurs matures, la sensibilité à l'insuline s'est améliorée au terme des 10 semaines d'expérimentation, les chercheurs ont constaté l'effet inverse chez les sujets plus jeunes. Chez ces derniers, les scientifiques ont découvert que le jeûne intermittent avait altéré la maturation des cellules bêta du pancréas. En effet, après le jeûne, ces cellules ont cessé de se développer, produisant alors un niveau moindre d'insuline. Or cette production altérée favorise le développement d'un diabète de type 2.

Prudence chez les jeunes

« Notre étude confirme que le jeûne intermittent est bénéfique pour les adultes, mais qu'il peut présenter des risques pour les enfants et les adolescents », affirme ainsi le Dr Stephan Herzig, directeur de l'Institut du diabète et du cancer au Centre Helmholtz de Munich et co-auteur de l'étude. Si l'expérience n'a pas encore été réalisée sur des humains, la prudence est donc de mise et il vaut mieux s'abstenir de jeûner avant un certain âge. Les scientifiques cherchent dorénavant à mieux comprendre les mécanismes moléculaires qui sous-tendent ces observations. « Si nous comprenons mieux comment favoriser le développement de cellules bêta saines, cela ouvrira de nouvelles voies pour traiter le diabète en rétablissant la production d'insuline », précise encore Stephan Herzig.

Charlotte Arnaud
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