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La France, pays le plus touché par la dépression en Europe

Il ne fait pas bon être né dans l'Hexagone... D'après une étude publiée par la Drees le 9 janvier dernier, près de 11 % des Français souffriraient de dépression, contre 6 % des Européens en moyenne. Des chiffres qui pourraient même être sous-estimés puisqu'ils datent d'avant le Covid ; cette enquête quantitative, menée tous les 6 ans, dresse ici le récapitulatif des données récoltées en 2019. Les résultats font état de fortes disparités selon les régions européennes : on est globalement plus déprimé dans l'ouest et au nord du Vieux continent. Juste derrière les Français, les Suédois étaient ainsi 10 % à présenter des syndromes dépressifs en 2019, contre seulement 2 % des Serbes ou des Chypriotes. L'étude montre en outre, quel que soit le pays, une prévalence de la dépression plus importante chez les femmes que chez les hommes.

Des générations à risque

L'âge a également un impact sur les syndromes dépressifs, variable cette fois selon les régions. Les Européens du Sud et de l'Est sont plus affectés en prenant de l'âge : la prévalence est très faible chez les 15-24 ans, et atteint son plus haut niveau après 70 ans. En Europe de l'Ouest, ce taux est élevé chez toutes les générations, avec un pic entre 45 et 59 ans, et une légère diminution autour de 60 à 69 ans - soit l'âge approximatif de départ à la retraite. En Europe du Nord, les jeunes sont les plus concernés par ces syndromes dépressifs, qui tendent à diminuer au fil du temps. Lisa Troy, auteure de l'étude, souligne que dans ces pays, le départ de la maison est bien plus précoce qu'en Europe du Sud, ce qui pourrait exposer cette génération à l'isolement social.

Des facteurs à géométrie variable

La perte d'un conjoint, qui vulnérabilise souvent les personnes âgées, augmente aussi de manière significative le risque de dépression, notamment chez les femmes âgées d'Europe de l'Est. À l'Ouest et au Nord, l'inactivité tend à exposer les jeunes à la dépression, et ce plus que dans les pays méridionaux. Enfin, le niveau de revenu ne semble pas si déterminant. Les résultats mettent plutôt en lumière l'importance d'une bonne santé et d'un entourage soutenant, et ce tout au long de la vie. Ainsi pour l'auteure de l'étude, « si l'on observe que la prévalence de syndrome dépressif diminue avec le revenu, c'est parce que les seniors aux faibles ressources sont en moyenne en moins bonne santé, bénéficient d'un moindre niveau de soutien social et sont plus fréquemment veuf(ve)s que leurs pairs plus aisés ».

1Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, 4e édition, publié par l'Association américaine de psychiatrie.

Charlotte Arnaud
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© iStock / City Presse
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