Qu'elle soit sèche ou grasse, la toux est un symptôme très handicapant dont on peut mettre parfois des semaines à se débarrasser. Si la plupart du temps il s'agit d'un signe d'une affection saisonnière, c'est aussi parfois la manifestation d'un problème plus grave, notamment chez les fumeurs. On vous dit tout sur la toux.
Comme la fièvre ou la douleur, la toux est un symptôme, le signe que le corps réagit à un agresseur. Cette expiration à débit rapide, volontaire ou non, est un réflexe de protection des voies respiratoires mis en jeu lorsque celles-ci sont irritées ou encombrées. Elle est le témoin, selon les signes associés, d'affections bénignes ou plus sérieuses.
Dis, pourquoi tu tousses ?
La toux est une irritation de la muqueuse respiratoire déclenchée soit par un corps étranger (par exemple, en cas de fausse route), soit par une infection virale ou bactérienne (qui tout au long de l'arbre bronchique provoque des réactions de défense), soit par un reflux gastro-oesophagien. Passager ou persistant, ce symptôme peut être un signe d'appel isolé ou, au contraire, s'associer aux autres manifestations d'une maladie généralement ORL (un rhume, une bronchite, une otite…), broncho-pulmonaire, voire gastrique. Dans la plupart des cas, il s'agit d'un signe accompagnant une infection aiguë saisonnière. La persistance d'une toux au-delà de six semaines définit la toux chronique. Dans tous les cas, le rôle du pharmacien est essentiel pour conseiller le patient : la stratégie thérapeutique à adopter dépend à la fois des caractéristiques de la toux, de la personne malade et et de son environnement. L'identification des conditions de survenue du phénomène, de son caractère productif ou non, de sa périodicité, de sa chronicité, la recherche de signes associés (fièvre, enrouement, douleurs de la sphère ORL ou thoraciques, fatigue) et la connaissance des traitements en cours sont nécessaires pour déterminer la conduite à tenir. Le pharmacien devra s'enquérir de ces différents points afin de dispenser un traitement symptomatique adapté et d'orienter le patient vers le médecin quand cela s'impose.
Grasse ou sèche ?
Il existe deux types de toux dont la prise en charge diffère :
La toux dite « sèche » ou « irritative » : non productive, elle n'évacue pas de sécrétions. Elle est induite par une irritation des voies respiratoires. Le plus souvent, il s'agit d'une toux aiguë (de courte durée). Elle est souvent gênante et épuisante. Comment la prendre en charge ? Devant une toux sèche aiguë, sans signe de gravité, un traitement antitussif d'action centrale, agissant directement sur le réflexe de la toux et administré sur une courte période, permet de soulager le patient.
La toux dite « grasse » ou « productive » : elle est provoquée par une surproduction de mucus respiratoire. Ce liquide visqueux produit par les bronches piège les germes et les cellules mortes. Cette toux est utile et doit être respectée : elle permet en effet l'évacuation ou l'expectoration des sécrétions résultant de l'inflammation. Comment la prendre en charge ? Le traitement symptomatique vise à faciliter l'expectoration du mucus abondant qui encombre les bronches et ramène des crachats.
Aiguë ou chronique ?
La toux se caractérise aussi selon sa durée :
La toux aiguë : d'une durée de moins de trois semaines, c'est une toux « occasionnelle » qui fait le plus souvent partie d'un cortège de signes accompagnant une infection saisonnière telle qu'une rhinopharyngite ou une bronchite. Elle peut parfois être due à une affection plus sévère du genre asthme, pneumonie, embolie pulmonaire, bronchite chronique ou emphysème.
La toux chronique : si la toux persiste au-delà de six semaines, elle est qualifiée de chronique. Face à ce signe de longue haleine, la recherche de diagnostic par un médecin est nécessaire. C'est un symptôme fréquent, et sa prévalence chez l'adulte non fumeur est de l'ordre de 15 %.
