Exposition «Animal cum Animali»

Elle traque «restes», «trophées», dépouilles délaissées dans des élevages de petits producteurs et lors de marches en montagne où ils étaient livrés à la putréfaction et, une fois nettoyés pour certains, les traite pour leur conservation.

Ce processus de collecte définit l'éthique de sa pratique.

Sortant les dépouilles de leur contexte, elle tend à rendre le sujet plus palpable à travers l'accumulation, le détournement, la valorisation : un trophée de chasse se met au service de questionnements.
D'une part, elle crée des rites de transpositions culturelles, funéraires, comportementales, de l'humain vers l'animal et réciproquement. D'une autre, elle tente de réparer le corps, elle utilise des parties provenant de différentes espèces, les réassemble, les mixe : des hybridations qui sont plus proches de l’idée générique que l’on se fait du mot «animal» que de la réalité d'un être vivant.

Évoquant le cabinet de curiosités, le chamanisme ou la sorcellerie, elle aborde la culture animiste, où les êtres assurent leur juste place dans l'environnement.